Ali BENFLIS
Chef du Gouvernement

Personnalité respectée, il est connu pour être un des plus fervents militants de l'Etat de Droit. Sa conviction en ce domaine l'a conduit à être un membre fondateur de la Ligue algérienne des droits de l'homme, en 1987, comme cela l'a conduit à être le premier ministre à présenter sa démission, pour désaccord avec la procédure d'internement administratif mise en place par le décret portant état d'urgence en 1991. Procédure qu'il voulait soumettre au contrôle de la justice comme garantie des droits de la défense.

Né le 08 septembre 1944, il est issu d'une famille de révolutionnaires, fils de Chahid, et frère de Chahid. Il est titulaire du Baccalauréat de I'enseignement secondaire, qu'il décrocha au Lycée devenu HIHI El MEKKI de Constantine, ce qui lui donna une solide culture bilingue.

Titulaire de la licence en droit en 1968, il opta d'abord pour la carrière de Magistrat, qu'il embrassa en occupant le poste de juge au Tribunal de Blida en octobre 1968, puis Magistrat en activité à l'administration centrale du Ministère de la justice où il exerça la fonction de sous-directeur chargé de l'enfance délinquante de décembre 1968 à fin 1969.

Il fut ensuite Procureur de la République à Batna de 1969 à 1971, avant de devenir Procureur Général près la Cour de Constantine de 1971 à 1974, date à laquelle il opta pour une carrière libérale puisqu'il s'inscrit au barreau et s'installa à Batna.

Très vite, il se révéla comme l'un des plus brillants avocats de sa génération, ce qui lui a valu d'être élu bâtonnier de l'organisation des avocats pour la région Est entre 1983 et 1985, et membre du Comité exécutif et du Conseil national des avocats pour la même période.

En 1987, il fut élu bâtonnier pour la région de Batna jusqu'en 1988, date de sa nomination en qualité de Ministre de la Justice.

En tant que Ministre de la Justice, il est considéré comme le père des grandes reformes ayant restructuré le domaine judiciaire entre 1989 et 1991. En effet, le statut de la Magistrature qu'il fit adopter en 1989 consacra pour la première fois l'indépendance du pouvoir judiciaire, telle que prévue par la Constitution de 1989, en mettant en place, courageusement, des mécanismes de protection de cette indépendance qui furent, en leur temps, à l'avant garde, même par rapport à certains pays dit démocratiques (composition du Conseil Supérieur majoritairement magistrats, inamovibilité). Comme il fit adopter, en un temps très court, l'ensemble des textes relatifs aux professions d'avocat, de notaire, d'huissier de justice, ...

Fidèle à son attachement aux Droits de l'Homme, Monsieur BENFLIS initia, dès le mois d'avril 1989 sous le Gouvernement Merbah, deux projets de lois qui constituèrent, en leur temps, une avancée décisive dans la consolidation des libertés et droits de la défense. Il s'agit de la suppression de la peine de la relégation et de la suppression de la Cour de sûreté de l'Etat, projets qui furent adoptés par I'APN en date du 04 avril 1989.

Ministre de la Justice dans trois gouvernements successifs, l'histoire retiendra qu'il exigea du Chef du gouvernement, Sid Ahmed GHOZALI, de prévoir, dans le décret portant état d'urgence, la possibilité pour les personnes objet d'une mesure d'internement dans les centres de détention de bénéficier d'un recours judiciaire et de préserver les droits de la défense ; elle retiendra aussi que devant la non prise en charge de son exigence M. BENFLIS démissionna du gouvernement.

Sa nomination comme Ministre de la Justice lui permit, par ailleurs, d'entamer une brillante carrière politique en se faisant élire, dès décembre 1989, au Comité central et au Bureau politique du FLN, instance dans laquelle il fut réélu en 1991, 1996, 1998 et 2000.

M. BENFLIS a fait preuve d’une fidélité remarquable à son parti le FLN, sur la liste duquel il s’était présenté comme candidat député pour la wilaya de Batna à l’occasion des élections législatives du 5 juin 1997. La liste qu’il a conduite dans cette circonscription électorale avait alors recueilli 4 sièges de députés.

En mars 1998, il fut élu, après le congrès du parti FLN, membre du Bureau politique chargé des relations avec l’APN.

Il prit part à plusieurs rencontres et réunions internationales dans sa spécialité.

Lors des élections présidentielles du 15 avril 1999, Monsieur Abdelaziz BOUTEFLIKA lui confia la direction de sa campagne.

Après l’élection du Président BOUTEFLIKA, M. BENFLIS se vit confier l’intérim du Secrétariat Général de la Présidence de la République, puis fut nommé Directeur de Cabinet de la Présidence de la République à partir du 27 décembre 1999 jusqu’au 26 août 2000, date de sa nomination en qualité de Chef du Gouvernement.

Le Comité central du parti du Front de Libération Nationale, lors de sa session ordinaire du 20 septembre 2001, a élu Monsieur Ali BENFLIS au poste de Secrétaire Général du parti.

Dans l’exercice de ses fonctions de Chef de Gouvernement, Monsieur AIi BENFLIS a toujours veillé à ne permettre aucune interaction de ces dernières avec sa qualité de membre du Bureau politique du FLN.

Ce souci de préserver l'intérêt étatique de toute influence partisane procède de la culture d'Etat dont il s'est imprégné dès ses premiers pas de Procureur de la République et de Procureur général de la République et qu'il a confirmé en tant que Ministre de la Justice.

Le souci de l’intérêt de l’Etat a été encore plus nettement déclaré après son élection, par le Comité central, en tant que Secrétaire général du parti FLN.

En effet, interpellé en plusieurs occasions par la presse nationale à ce sujet, Monsieur Ali BENFLIS a affirmé, haut et fort, qu'il a su toujours distinguer entre les impératifs de la conduite des affaires de l'Etat et les nécessités de l'appartenance partisane, et qu'en aucun moment il n'y a eu, et il n'y aura place, dans son esprit, à une interférence entre les deux et dans les deux sens d'ailleurs.

Dans l'exercice de ses fonctions de responsable de l’exécutif, il a su imprimer un style de gouvernance fondé sur le dialogue avec tous les partenaires et dans tous les domaines. Ces qualités d’ouverture lui ont permis de faire amortir, avec clairvoyance, nombre de conflits sociaux, et de faire adhérer les partenaires sociaux et économiques à ses initiatives législatives tendant à encadrer les réformes économiques et sociales inscrites dans le programme de son Gouvernement.


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