EL-HACHEMI
CHERIF
Secrétaire général du Mouvement démocratique et social (MDS)
En 1965 il est de ceux qui, dans la clandestinité
politique, s'opposent au coup d'Etat du colonel Boumediène. Lorsque le Parti
communiste algérien (PCA) se transforme en Parti de l'avant-garde socialiste
(PAGS), le colonel Boumedienne trouve en les militants « pagsistes »,
dont El-Hachemi Chérif, des alliés objectifs.
Ils soutiennent activement la nationalisation des terres agricoles du pétrole
et s'impliquent dans le mouvement syndical. C'est l'époque du « soutien
critique » qui lui permettra, grâce à des activités syndicales soutenues,
de devenir en 1978 secrétaire général de la puissante Fédération des travailleurs
de l'enseignement et de la culture (FTEC), qui dépend de la centrale syndicale
UGTA.
Effrayé par l'influence que prenait le PAGS
dans les appareils, le pouvoir lui monte une cabale et l'éjecte de la FTEC.
Avec ses compagnons communistes, il reste très actif dans le monde syndical.
Lorsqu'éclatent les événements d'octobre 1988, le pouvoir cherche un bouc
émissaire et les pourchasse.
En 1990 El-Hachemi Chérif émerge de nouveau sur la scène politique lors du premier congrès national du PAGS. Il est hissé coordinateur national à la place du docteur Sadek Hadjerès. Il l’emporte sur ce militant politique au long cours qui a vécu 30 années de clandestinité et qui est favorable à une ligne reconnaissant la réalité sociale de l'islamisme politique. El-Hachemi Chérif fait adopter une ligne prônant la « double rupture avec l'intégrisme islamiste et le système bureaucratique rentier ».
Le PAGS se transforme en parti Ettahadi (le défi), puis en Mouvement démocratique et social (MDS), en accordant la priorité des priorités à la lutte contre l’islamisme politique. Farouchement opposé à tout compromis politique avec les islamistes, El-Hachemi Chérif soutient activement l’arrêt du processus électoral en janvier 1992. Sa position lui vaut d'être visé par un attentat en plein centre d'Alger en 1994.
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